Michael MacDonald-LE DROIT- Publié le 02 mars 2009 à 11h44 | Mis à jour le 02 mars 2009 à 11h46
La Presse Canadienne
Halifax
Le gouvernement canadien a annoncé, lundi, la mise sur pied, au coût de 21 millions $, d’un réseau de huit centres de soutien qui auront pour mandat d’offrir des soins aux militaires canadiens, malades ou blessés, aux anciens combattants et aux familles des militaires tués.
Le ministre de la Défense du Canada, Peter MacKay, a affirmé que le recrutement du personnel pour ces Centres intégrés de soutien au personnel (CISP) débutera dans les prochains mois, et que les centres seront implantés avant la fin de l’année. Ils seront chapeautés par l’Unité interarmées de soutien au personnel (UISP), dont le quartier général est à Ottawa.
Ces centres auront pour mandat de faire en sorte qu’aucun membre des Forces armées ne passe entre les mailles du filet s’il est blessé, malade ou victime de maladie mentale, comme le trouble de stress post-traumatique, a indiqué le ministre. «Il y aura en fait un guichet unique pour accéder à l’aide du gouvernement du Canada», a précisé M. MacKay devant une centaine de militaires réunis à la base des Forces armées de Halifax, en Nouvelle-Ecosse.
Le plan présenté par M. MacKay constitue une réponse au rapport accablant rendu public en décembre par l’ombudsman des Forces armées canadiennes, Mary McFadyen, qui constatait que certains combattants de la guerre en Afghanistan souffant de stress post-traumatique n’étaient pas diagnostiqués et ne recevaient pas les soins que leur état nécessitait. Selon ce rapport, 18 des 31 recommandations formulées dans un rapport de 2002 sur le même sujet n’avaient pas été complètement mises en oeuvre, en bonne partie à cause du tabou que constituent les problèmes e santé mentale dans la «culture» militaire.
Entre-temps, un rapport produit l’an dernier par un comité du Sénat relevait des problèmes flagrants au retour des troupes à la maison, y compris des disparités dans la qualité des soins offerts selon la province de résidence des soldats.
Les CISP hériteront de plusieurs responsabilités, dont la coordination des programmes de soutien aux blessés et ceux de retour au travail des militaires.
Les centres seront situés à Valcartier, en banlieue de Québec, Gagetown (Nouveau-Brunswick), Halifax, Vancouver, Edmonton, Shilo (Manitoba), Toronto et Petawawa (Ontario).
Sean Bruyea, un capitaine de l’aviation à la retraite qui travaille maintenant comme défenseur des soldats et anciens combattants blessés ou malades, estime qu’il faudra une forme de supervision, pour s’assurer que les services promis sont effectivement fournis. M. Bruyea aimerait que l’armée crée un comité indépendant, transparent, constitué de spécialistes militaires et civils, qui serait chargé de vérifier la qualité des soins offerts.